Le développement du parc Carl Duisberg commence avec l’achat de l’usine de couleurs « Ultramarin » (bleu outremer) de Carl Leverkus par l’entreprise Bayer en 1891. A cette époque, il n’existait qu’un petit « jardin du casino » tout près de l’usine (situation actuelle entre les bâtiments W 1 et Q 30 de Bayer).
La première conception du parc a lieu avec la construction du bâtiment administratif Q 26 et du nouveau casino entre 1903 et 1913. L’aménagement du site, « Kaiser-Wilhelm-Park », se termine en 1913.
Le nouveau parc se caractérise par des sentiers en courbe, de vastes agrandissements de forme arrondie, de grandes pelouses et des plantations d’arbres et d’arbustes. Il est séparé au sud de la partie du site déjà existante, « Werksteil Flittard », par des plantations d’arbres et d’arbustes ressemblant à une forêt. A l’ouest, le parc rejoint les espaces de la partie horticulture et des jardins des bâtiments de direction.
Particulièrement dans les années 1920, le site se pare d’œuvres d’art et d’autres éléments décoratifs grâce à des dons du « Geheimrat » Carl Duisberg.
Le temple orné de fleurs, « Flora-Tempel », est créé en 1921. Cet élément décoratif de jardin a été conçu par l’artiste Georg Klimsch. Son modèle est le temple de l’amour à Versailles. Le temple se dresse sur une petite hauteur en face du casino, paré de statues, sculptures, bancs de pierre et plantations ornementales.
La fontaine Caritas du professeur Hugo Lederer, construite en 1923, se trouve à l’arrière du casino.
Près de celui-ci à l’ouest, on construit la villa de direction de Duisberg avec un grand jardin. C’est là, entre autres, que se conçoivent le jardin japonais et d’autres parties classiques du jardin.
Après la deuxième guerre mondiale, le parc est en très mauvais état et on le rénove peu à peu.
En 1951, on agrandit le site vers le sud. Des espaces du bâtiment « Werksteil Flittard » sont alors rattachés au parc, si bien que se dessine l’orientation nord-sud du site, qui existe encore aujourd’hui.
D’autres transformations ont lieu en 1963. On construit le bâtiment « Bayer-Hochhaus » sur le terrain du jardin japonais, qui est de ce fait déplacé vers le sud avec tous ses éléments, à l’endroit où il se trouve encore aujourd’hui. D’autres sculptures de l’ancien jardin de Duisberg sont alors disposées dans le parc, comme par exemple « Jägerinnen » (les chasseuses) et la fontaine « Faun-Brunnen » (la fontaine du faune).
En 1988, on procède à un agrandissement du parc vers l’ouest sur l’ancien site de l’exploitation horticole jusqu’à la limite de l’usine. Cet agrandissement est nécessaire à cause de la construction du bâtiment BayCom. La route industrielle est ainsi déplacée à la limite ouest de l’usine. Cette extension est la dernière que le parc ait connue.
Les nouveaux espaces, près du BayCom, renferment le parking pour le jardin japonais, les pelouses et les plantations d’arbustes, et représentent une certaine mise en valeur du site.
Les derniers grands travaux du parc ont permis la construction du nouveau siège du groupe industriel en 2000 à l’endroit de l’ancienne villa des Duisberg. Le bâtiment a été intégré en conformité dans la conception du parc.
Le parc a conservé cette forme depuis lors. En dernier lieu, c’est la piscine Carl Duisberg qui a été fermée et transformée en centre d’accueil pour les visiteurs. La clôture autour du bâtiment demeure inchangée.